On voit de plus en plus d’objets fabriqués en bambou. On pourrait croire qu’il s’agit d’une mode qui nous permette d’apaiser l’éco-anxiété causée par l’empreinte écologique de notre mode de vie de consommation. Mais qu’en est-il vraiment? Le bambou est-il aussi « magique » que promis? Cultivé en Chine, ses propriétés apaisantes pour l’environnement ne sont-elles pas annulées par le long chemin parcouru des produits dont ils sont fabriqués? Dans ces quelques lignes, je vous partage ce que j’ai trouvé sur le sujet : l’impact positif du bambou sur l’environnement atmosphérique, ses caractéristiques époustouflantes utilisées dans les domaine manufacturier et de la construction, et ses propriétés phytothérapeutiques incontournables.
1. Performance écologique
Grâce à ses racines profondes et très dense, le bambou est utilisé pour l’élimination de certaines toxines du sol (phyto-remédiation), et sa culture ne nécessite peu ou pas d’engrais, ni d’autres produits d’entretien.
Selon une équipe de scientifiques hollandaise, l’utilisation du bambou présente une empreinte écologique moins grande et plus performante que celle de l’acier, du béton ou du bois[1].
2. Rapidité de croissance
Dans des conditions idéales, le bambou peut pousser à une vitesse d’un mètre par jour!
Une forêt de bambou arrive à maturité en seulement 3 à 8 ans[2]. C’est 3 à 8 fois plus vite qu’une forêt de feuillus, qui a besoin d’au moins 25 ans pour en faire autant! [3]
3. Résistance
Grâce aux entrenœuds creux au cœur de chacun de ses chaumes, le bambou plie sous les vents et la neige, mais ne se casse presque jamais.
Le bambou est 8 fois plus résistant aux charges que le bois. Sa résistance aux charges est d’ailleurs légèrement supérieure à celle du fer de construction!
Lorsque combiné avec la terre, le bambou peut être utilisé dans la construction de cloisons qui résistent aux tremblements de terre.
À ce jour, le bambou semble ainsi être une (la ?) solution idéale, écologique, renouvelable, pérenne, pour la création d’un habitat sain et avec un très faible impact sur l’environnement, ainsi qu’une faible énergie grise impliquée dans sa conception, sa mise en œuvre et sa fabrication
4. Absorbance
La fibre de bambou est ultra absorbante. C’est pourquoi on l’utilise dans la fabrication de textiles tels que la literie, les éponges, et, bien évidemment, les couches lavables!
La fibre est aussi extrêmement légère et douce. Elle est idéale pour les couvertures car elle en fait des couvertures légères, mais capables de conserver la chaleur. Parfaites pour les bébés, les jours de canicule!
5. Anti-vieillissement
Le bambou présente de nombreuses vertus thérapeutiques à cause des minéraux qu’il contient, particulièrement en silice. Le recours au bambou remonte à plus de 6000 ans, car il facilite l’assimilation du phosphore, l’un des minéraux les plus présents dans notre corps et qui est absolument indispensable à la vie.
Il contribue à la reconstruction du cartilage, du tissu osseux et du tissu conjonctif car il favorise la synthèse du collagène. Il aide aussi à conserver à la peau sa jeunesse.
Le bambou est utilisé contre les rhumatismes et l’ostéoporose, mais aussi pour renforcer les dents, les ongles et les cheveux cassants ou fragilisés[4].
Ce n’est pas fini!
Nous nous sommes limités à seulement cinq vertus, mais nous pourrions écrire encore de nombreux autres articles sur ce sujet. Dans un autre article, nous explorerons le sujet du développement domiciliaire basé sur cette graminée vraiment exceptionnelle. N’oubliez pas de visiter notre section « bambou » pour découvrir la variété d’articles faits en bambou que nous avons à vous offrir!
[1] VAN DEN DOBBELSTEEN et al., « An environmental, economic and practical assessment of bamboo as a building material for supporting structures », Construction and Building Materials, Amsterdam, Elsevier, vol. 20, no 9, novembre 2006, p. 648–656
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0950061805001157
[2] BIELEMA, Craig, Le bambou dans la construction, 2018, https://www.echocommunity.org/fr/resources/ff7fbabb-149c-4e34-9c8c-12dd558859f2
[3] TREMBLAY, Aubert, « L’homme qui plantait des érables », dans Radio-Canada, site web, 2017, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1060673/plantation-erables-acericulture-faucher-foret-sirop-production-beauce
[4] OOREKA SANTÉ, Bienfaits du bambou, site web consulté le 3 décembre 2019. https://phytotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/640791/bienfaits-du-bambou
